La trinité est représentée sur plusieurs croix : Buhl, Avricourt, Hommarting ( n° 3) , ou encore Hartzviller. Ce monument ressemble beaucoup à une croix située à Saint Louis. C'est sans doute parce qu'elles ont été réalisées par le même sculpteur.
E LINCKENHELD ( Etude de mythologie celtique en Lorraine dans "l'annuaire Lorrain" (1929) et "Sarrebourg depuis les origines" (1924) voit dans le père éternel une réminiscence païenne , une analogie avec le Cavalier au Géant, Dieu suprême des Celtes, Taranis (Jupiter), lançant la foudre.
J.P. KIRCH ( "les anciennes croix, surtout croix des champs en Lorraine" (1938)) prétend lui, que le Père éternel est représenté, non pas la main levée pour lancer la foudre, mais la main levée pour bénir.
On pourra toutefois constater sur le terrain que, dans beaucoup de cas, il manque la main au bout du bras levé. Souvent cette main était fermée poing serré, avec un pression visible du pouce contre index.
Difficile dans ce cas de prétendre que c'est une main qui bénit, ce pourrait être une main qui brandit un éclair ou tient une rose. Cette survivance artistique de la conception du Dieu du Ciel, païen et chrétien, a été possible grâce aux sculpteurs, qui se sont inspirés de modèles datant de l'époque gallo-romaine.